Il faut valoriser l’engagement lycéen

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“Restituer aux lycéens la parole qui est la leur n’est ni un slogan,ni une déclaration d’intention”
     Georges Pau Langevin

De nombreux lycéens, citoyens à part entière, se sont engagés totalement pour défendre les valeurs républicaines de la Nation. Certains ont donné leurs vies pour ces idéaux républicains, dans des contextes extrêmement difficiles : notamment, la reconquête de la liberté de tous les français .


Marie-José Chombart de Lauwe, lycéenne résistante, Présidente de la Fondation Mémoire de la Déportation

Les lycéens d’aujourd’hui sont tout aussi responsables que ceux qui se sont illustrés lors des combats de la dernière guerre. Tout autant, ils s’intéressent au devenir de leur pays, à la chose publique quand on leur en donne la possibilité.

Lycéens de l’École Alsacienne (75006) accueillis en stage au sein de DLP15 et débattant avec Eric Offredo, Premier Adjoint au Maire en charge de la démocratie locale et des finances du 13e arrondissement de Paris.

 

Un extrait de la présentation de la Démocratie Lycéenne par Edgar Duquette

Lycéens de l’École Alsacienne (75006) accueillis en stage au sein de DLP15 et prenant la parole au cours d’un Conseil de quartier du14e arrondissement de Paris.

 

Bien des associations de jeunes expriment ce besoin d’être associé dès le lycée à la vie publique, à la transformation de la Société. Naguère, combattants contre la tyrannie et reconnus citoyens exemplaires, les jeunes d’aujourd’hui aspirent toujours à participer aux débats de transformation de la Société.

Au vu de son expérience acquise pour encourager les lycéens à s’investir dans les instances de la Démocratie Locale, DLP15 a déposé le projet suivant dans le cadre de la consultation pour de “nouvelles formes de participation citoyenne.

“Les Lycéens au cœur de la Démocratie et du devenir de celle-ci”

La mise en place d’un portail spécifiquement pensé pour les Jeunes serait très importante. Notre association Démocratie Locale Participative du XVème a constaté lors des stages qu’elle organisait avec des lycéens en seconde que la défiance qu’ils portent vis-à-vis de la politique tient sa source principalement d’un manque d’informations quant aux possibilités offertes aux citoyens.

Ce portail pourrait s’organiser en plusieurs sections avec des contenus explicatifs d’une part, et des espaces de discussion, modérés par des équipes pédagogiques de concert avec des membres de l’Assemblée Nationale, d’autre part.

Voici un exemple de schéma d’organisation de la plate-forme suivant la “vie” d’une loi :

  1. Présentation de l’état du droit existant sur l’objet de la loi mise en débat public : les avancées qu’elle a déjà portées en cas de révision et les écueils qu’elle doit annihiler. Des exemples concrets illustreront cette présentation introductive.
  2. Présentation du projet en cours de discussion : ses objectifs et les avancées dans son élaboration, appuyés encore une fois de projections et d’exemples concrets.
  3. Ouverture d’un espace numérique dédié à recueillir leurs réflexions et leurs propositions. Cet espace pourrait être segmenté selon les points de cette loi ou segmenté suivant les institutions partenaires de cette expérimentation. En effet, il pourrait être proposé des espaces de discussion, modérés par un/des enseignants d’un établissement volontaire, qui seraient ouverts à tous les lycéens de cet établissement. Afin de comprendre les attentes, notamment suivant les quartiers d’implantation ou les statuts socio-économiques, la lecture des échanges de tous ces espaces dédiés à des établissements volontaires serait accessible à tous les citoyens, sans négliger la sécurité des contributeurs.
  4. Analyse de la loi définitivement votée avec les amendements proposés par les lycéens au cours de cette consultation et pris en compte dans la nouvelle loi.
  5. Enfin, au terme de trois ans d’existence, ou bien lors d’un nouveau débat public concernant cette loi, les espaces d’échanges coopératifs par établissements, pourraient être ré-ouverts pour recueillir les évaluations de cette loi et les améliorations à apporter dans un article ou dans les décrets d’application.

L’intérêt de cette coopération est qu’elle démontre l’importance des travaux des députés de l’Assemblée Nationale auprès de jeunes citoyens qui auront bientôt le droit de les désigner et qu’elle n’empiète pas sur la légitimité et les responsabilités des membres de cette Assemblée.

Cette démarche de concertation proposée par l’Assemblée Nationale, n’excluant aucune autre forme de concertation, intégrerait “Les Lycéens au cœur de la Démocratie et du devenir de celle-ci”.

Charlie Tessier a ajouté le commentaire suivant à notre proposition:

Très bonne proposition. Je reprend la réponse que j’ai publié plus haut à une proposition similaire. “Au sortir du lycée, il y un grand manque de connaissance concernant le fonctionnement de la démocratie, nos droits, devoirs. Comment peut on s’investir dans quelque chose que l’on ne connait pas/comprends pas. Il y a bien des rares cours “d’éducation civique” mais c’est largement insuffisant (je le dis en étant étudiant sortant du lycée il y a quelques années). Alors bien sur on peut se renseigner par soi même. Mais l’École devrait fournir une éducation complète concernant ces thèmes et donner envie aux jeunes de s’impliquer et d’être acteur de notre futur.

En bannière, deux stagiaires de l’Ecole Alsacienne, Jean B. et Simon D. se sont mobilisés lors de la réunion de préfiguration de la Régie de Quartier Vaugirard.